Rendre à la nature
sa place
dans la ville


DERNIÈRE MINUTE : Juste avant de diffuser cette Lettre, nous apprenons que la maison des jardins de l'Engrenage, occupée depuis juin 2020, a reçu le 19 mars le verdict que beaucoup craignaient : ordonnance d'expulsion ! Le Tribunal accorde 6 mois pour quitter les lieux. En ce qui concerne les jardins, l'application de la décision d'expulsion prononcée en novembre 2020 demeure en attente. Nous apportons tout notre soutien au collectif, qui n'a pas dit son dernier mot...

https://dijoncter.info/jardins-de-l-engrenage-avis-d-expulsion-dans-6-mois-2632

Toujours à la recherche de terrains vagues pour bétonner davantage, la Mairie de Dijon s’attaque aussi aux parcs privés pour mener des projets de constructions d’immeubles par des promoteurs immobiliers. C’est sans compter sur les luttes et les mobilisations qui s’étendent pour laisser la ville respirer face au réchauffement climatique.

Au Jardin de l’Engrenage (lettre n° 1) et avenue de Langres, avec le projet de construction "Garden State". Le collectif attend une décision de la Cour d’Appel, qui doit se prononcer le 19 mars sur une expulsion éventuelle. Malgré l’irruption de tractopelles le 24 juillet dernier, le site est toujours planté, occupé et entretenu. Là encore, le promoteur Ghitti souhaitait construire 330 logements sur 7 étages... sans doute pour que M. Rebsamen fasse encore l’éloge du dynamisme de sa Métropole appelée a toujours s’étendre. Le coût écologique, le besoin d’espaces pour que les habitants se retrouvent, le besoin d’aération pour lutter contre le réchauffement climatique ne font pas partie des priorités de nos élus métropolitains ! Quelle que soit l’issue au tribunal, zadistes et habitants du quartier resteront vigilants pour préserver les espaces de biodiversité dans la ville. Ils doivent s’emparer de leur ville et ne pas laisser les plans d’urbanistes se réaliser dans l’opacité des bureaux d’architectes. Les travaux du tram ont déjà détruit bien des lieux de vie et des jardins avenues de Langres et du Drapeau... Exigeons une contre-expertise environnementale ; l’ADEME a publié une étude sur le phénomène d’îlot de chaleur urbaine en rapport à la densité de construction. Non au projet "Garden State" !

Au parc Baudin - Mirande, la lutte a payé (voir lettre n° 5). Le promoteur Kaufman & Broad renonce à son permis de construire à la "Maison du Colonel" sur un parc de 4 000 m². Permis de construire caduc : on peut espérer raisonnablement qu’un jour la ville de Dijon en devienne propriétaire pour laisser ce parc comme lieu de détente et de lien pour les habitants qui veulent un parc ouvert au public. La densification des constructions déjà programmée dans ce quartier est très importante (Terrot, Voltaire). Le collectif pour la sauvegarde du parc a ainsi obtenu une première victoire importante.

3ème exemple : la sauvegarde du parc boisé du château de Montmuzard à Dijon, rue Isabelle de Portugal. Là encore, il s’agit de préserver le parc du château (classé) contre un promoteur qui souhaite construire un immeuble. Une pétition a été lancée contre ce projet à la mi-février.

Enfin, nous ne pouvons qu’approuver les actions d’Extinction Rebellion, mouvement écologiste intervenu pour planter le 28 février dans la zone Cap Nord afin d'en végétaliser les abords : deux cents végétaux pour préserver la diversité et lutter contre le dérèglement climatique. Cette haie bocagère d’espèces millifères favorables aux abeilles et aux oiseaux comme aux humains n’est pas leur coup d’essai (lac Kir). D'autres militants, Forestiers du monde, ont fait de même quelques jours plus tard, cette fois avec l’accord des autorités administratives.


https://www.youtube.com/watch?v=qa1HZ91vAhs

https://dijoncter.info/les-jardins-de-l-engrenage-demandent-l-abandon-du-projet-garden-state-2587

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/dijon-operation-citoyenne-de-plantation-de-700-arbres-le-long-de-la-rocade-1986538.html

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