Les Jardins de l'Engrenage, un nouvel espace de vie en plein Dijon


Le 17 juin, de nombreuses associations appelaient à agir « contre la Réintoxication du monde ».
Le COVID était passé par là... À Dijon, c'est un espace en friche coincé entre des immeubles qui bordent l'avenue du Drapeau qui a été occupé pour en faire un espace vert à vocation multiple et partagée (terrain de boules, potagers, jardin d'agrément) appelé l'Engrenage.

Cet espace est la propriété de la ville de Dijon, qui veut le céder à un promotteur, Ghitti Immobilier, pour y construire un complexe de logements, projet bien sûr enrobé de vert (végétalisation des toits, etc.) et appelé pompeusement « Garden State ».
Mais les occupants du lieu contestent la décision prise par la ville de Dijon et l'absence de consultation des riverains : l'avenue du Drapeau est déjà très bétonnée, les immeubles sont « à touche touche ». Ils demandent donc que les habitants s'expriment et qu'un projet concerté avec eux voie le jour. Ce projet doit prendre en compte les besoins des habitants dans un espace bien bétonné : maintien ou création d'espaces de verdure pour parer au réchauffement qui impacte la ville, besoin de lieux de rencontres, jardin, terrains de jeux... et de jardins potagers.

Et maintenant...

Une tentative d'expulsion a eu lieu : la ville de Dijon a affrété un bulldozer, sous la garde de policiers municipaux, pour raser ce qui avait été planté, le 24 juillet à 6 h du matin. Mais les occupants ont tenu bon, et durant l'été de nombreuses personnes ont pu venir jardiner ou se détendre sur ce terrain.
La convocation des occupants au tribunal a été reportée au mercredi 7 octobre.

Mais déjà...

Avant les élections municipales de cette année, le 25 novembre 2019, le maire de Dijon, F. Rebsamen, a annoncé l'abandon de la construction de l'écoquartier des Maraîchers, sur les terres maraichères du quartier des Lentillères. Ce changement de cap ne s'est pas fait tout seul : il est le résultat de 10 années d'occupation par des habitants, des gens du quartier qui y ont cultivé leur jardin, tout en maintenant des espaces non cultivés pour en faire un véritable espace de verdure en pleine ville. Refuge pour la biodiversité, terre d'accueil pour des personnes sans toit, cet espace a pu revenir à sa destination première : une terre maraîchère de qualité pour nourrir les habitants du quartier. Dans un esprit de rencontre et d'échanges.

Et aussi...

En matière de logements, l'ambition du Maire président de Métropole est très grande, (création de 10 000 logements d'ici 2030 à Dijon) : quartier de l'Arsenal, quartier de la cité de la Gastronomie, quartier des Tanneries, quartier J.B. Baudin... partout des immeubles surplombant les trottoirs poussent en rangs serrés comme des champignons, véritables forteresses de béton à l'aspect souvent austère ! Parfois quelques arbres restent, emprisonnés entre des murs plus hauts qu'eux... De petites maisons se retrouvent coincées entre 5 étages de béton...

À la veille du 2ème tour des élections municipales, 10 associations d'habitants et de défense de l'environnement se sont réunies pour demander au/ à la futur·e maire de Dijon la mise en place d'une consultation citoyenne et l'association des habitants aux décisions qui les impactent. Ils rappellent le contexte climatique et sanitaire, qui fait que l'habitat dense impacte les plus fragiles. Ils demandent que les logements existants soient rénovés plutôt que de construire ce qui se fait actuellement : des logements de petite surface dans des zones d'habitat très concentré.

Le confinement, qui a parqué les habitants dans leur logement et à proximité de leur immeuble, a mis en évidence qu'il était important d'aménager les villes autrement pour les rendre plus vivables...

Pour lire la déclaration des 34 associations signataires :
https://transire.hypotheses.org/520

Pour soutenir ce projet impliqunt les habitants :
Signer la pétition sur change.org

 

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