Parc Baudin-Mirande à Dijon :
une première victoire...



Derrière les murs du numéro 7 de la rue de Mirande à Dijon, se cachent un parc de 4 000 m² et une maison qui accueillait les ex-colonels de la BA 102. Propriété de l’État qui le destinait à la vente au promoteur immobilier Kaufman & Broad pour la construction d’une centaine de logements, le parc « Baudin-Mirande » sera-t-il finalement destiné à devenir un espace public ?

Cette propriété de l’État destinée aux colonels de l’armée de l’air commandant la BA 102 avait fait l’objet, en juillet 2019, d’un compromis de vente avec Kaufman & Broad Bourgogne-Franche-Comté pour la construction d’un immeuble d’une centaine de logements. La ville de Dijon ayant renoncé à exercer son droit de préemption, l’État, propriétaire des lieux, a signé ce compromis pour la somme de 4,55 millions d’euros, conditionnant la vente au dépôt d’un permis de construire avant le 31/12/2020.
Un collectif de riverains (Collectif pour la sauvegarde du parc « Baudin-Mirande ») s’est constitué pour s’opposer à ce projet afin de conserver cet îlot de verdure dans un quartier déjà très bétonné. Un groupe de Dijonnais a décidé d’occuper les lieux début décembre 2020 et de l’ouvrir aux habitants du quartier le dimanche. Lire ici.
L’État a immédiatement saisi le juge des référés et obtenu une ordonnance d’expulsion exécutée le 8 janvier 2021. Au 31/12/2020, Kaufman et Broad n’ayant pas déposé de permis de construire, le projet de logements est devenu caduc.
On ne peut pas ne pas s’interroger sur ce projet. Pourquoi la ville de Dijon ne s’est-elle pas portée acquéreur ? Trop cher aux dires de F. Rebsamen ? On peut en douter au regard d’autres dépenses comme le projet d’une tribune de foot tout béton d’un montant de 4,7 millions d’euros ou des dizaines de millions engloutis dans l’Écoparc de l’Est Dijonnais où n’affluent toujours pas les entreprises et les milliers d’emplois annoncés. Et pourquoi Kaufman & Broad ont-ils abandonné ? Par peur d’une mobilisation populaire ? Au vu des coûts de terrassement et de fouilles plus élevées que prévu ?

Est ce que le costume ne devient pas trop grand ? Quand on circule dans Dijon, le nombre d'immeubles en construction est vertigineux ! Qui va habiter tous ces logements empilés les uns sur les autres, à l'heure où on a compris que la ville dense n'est pas le meilleur choix en cas d'épidémie et de confinement ?

Quoi qu’il en soit, c’est une victoire pour les riverains, dont nous saluons la mobilisation et à qui nous apportons notre soutien. Ils·elles ont fait à Dijon ce que nous aurions dû faire à Quetigny contre la bétonisation de la place centrale.

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