Une forêt urbaine
à Quetigny



Le projet de « forêt » urbaine d'environ 1 ha annoncé par la ville va démarrer cet automne à proximité du quartier de Fontaine Village. Planter des arbres, c’est bon pour la diversité et la lutte contre le réchauffement climatique.
À condition de respecter certaines conditions (lire ici) et aussi d’assurer le suivi de ces plantations...

Notre commune aura bientôt sa « forêt » urbaine. Question de mode sans doute, au moment où l’ONU, dans sa préconisation n° 11 de l’Agenda 30, encourage la création de zones vertes au sein même des villes, mais pas seulement. La nature en ville est plus que jamais au cœur des enjeux sociaux et environnementaux pour faire face au réchauffement climatique, à la pollution, et apporter un meilleur cadre de vie et de santé pour les habitants.

À Quetigny, le début des plantations devrait se faire avant la fin de l’année en partenariat avec l’association « Forestiers du Monde » et avec la participation des écoles de la Fontaine aux Jardins. Deux lots d’environ 100 m² chacun, sur la dizaine prévue, devraient être mis en chantier d’ici à la fin de l’année.

Parce qu’elles sont les principales responsables des émissions de CO2, les villes ont un rôle majeur à jouer dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Si cette initiative participe de l’effort commun dans cette perspective, ce n’était pas forcément la plus urgente ni la principale dans notre ville. Avant de procéder à la création de cette « forêt », il eût sans doute mieux valu aménager autrement le centre-ville où l’on a fait l’inverse de ce que tout le monde préconise et envisage depuis des années : créer des îlots de fraîcheur pour rendre le réchauffement plus supportable, réduire la pollution et laisser une meilleure chance à la biodiversité de survivre et de se développer. Au lieu de bétonner ce cœur de ville, il fallait préserver les espaces non construits pour planter et aménager des îlots de verdure. Les zones massacrées par le béton et les constructions représentent une surface plus grande que celle qu’occupera la « forêt » urbaine du Suchot.

Planter c’est bien, mais à certaines conditions et en assurant le service après-plantation. Il suffit de regarder l’état de nos arbres le long de nos rues. Combien sont malades parce que plantés dans des substrats non adaptés, victimes de la pollution ou du manque d’entretien ? Le rapport de l’entreprise ACER remis en février 2017 est éloquent à ce sujet (lire ici). Quant aux chênes d’Amérique plantés en 2018 place centrale dans un sol de gravats et de canalisations recouvert de béton, leurs branches commencent déjà à sécher. Couper des arbres sains et en pleine maturité et les remplacer par des sujets de 8 m de haut pour donner l’illusion que cette place est déjà ombragée relève de l’ineptie, ce qui a suscité beaucoup de colère parmi les Quetignois.

Planter des arbres, c’est bien, c’est nécessaire, mais encore faut-il faire une bonne analyse des sols pour choisir ensuite les essences qui survivront et s’y plairont. Puis il faudra les entretenir, les soigner au besoin, toutes garanties que l’association « Forestiers du Monde » devrait logiquement apporter.

Plus largement, c’est l’ensemble du parc végétal de la commune qui nous préoccupe. Sur les quelque 8 000 arbres plantés, combien sont en train de dépérir et disparaîtront dans les 10 ans à venir ? Planter quelques centaines d’arbres supplémentaires à la périphérie de la ville, c’est bien. Prendre soin de plusieurs milliers et en remplacer quelques centaines doit être une priorité au moins aussi importante. Dans le cadre de l’Agenda 30, par exemple.

Pour en savoir plus :

Qu'est-ce qu'une forêt urbaine ou une micro-forêt ? (permafforest.fr)

Méthode Miyawaki : la méthode pour recréer des forêts natives ! (permafforest.fr)

Forestiers du Monde

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