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Allons maintenant vers l'instauration d'un revenu minimum à Quetigny
Qu'est ce que c'est ?
Le revenu minimum garanti (RMG) vient en complément des aides perçues par une personne ou une famille ; il est versé intégralement quand elle n'a pas d'aide. Il lui assure une stabilité financière permettant de couvrir ses besoins de base (logement, nourriture, déplacements).
Il est actuellement chiffré à 890 €, pour une personne seule, par les associations qui aident les personnes en difficulté.Pourquoi ?
- Beaucoup de travailleu·r·se·s sont non seulement sans emploi, mais aussi sans aucune ressource : les plans d'aide du gouvernement, liés au Covid, ciblent les personnes qui travaillent (chômage technique) ou ont travaillé dans des conditions très encadrées (CDD longs, justificatifs d'inscription à Pôle emploi...). Rien pour les autres, les plus précaires, ceux qui n'ont aucun droit !.
- Devant l'intransigeance du gouvernement à fournir aux jeunes de moins de 25 ans un RSA (500 € / mois) , beaucoup d'entre eux n'ont rien pour vivre et sont à la rue s'ils/elles n'ont pas une famille ou des ami·e·s pour les accueillir.L'année 2021 va donc être très difficile pour beaucoup de nos concitoyen·ne·s, qui voudraient bien trouver un emploi et vivre « comme tout le monde ».
Comment ?
La commune ne peut certes pas tout prendre en charge et porter seule les conséquences du manque criant d'emploi. Seules des solutions comme le partage du travail, la redistribution des bénéfices et des profits, permettront une vie digne à tous.Mais elle peut contribuer, comme d'autres le font, à assurer un minimum de sécurité aux habitant·e·s les plus précarisé·e·s :
Cette mesure figurait dans notre programme pour les élections municipales de mars 2020 : « Mettre à l'étude la garantie d'un revenu minimum, d'abord pour les jeunes de 18 à 25 ans privés de toute ressource (sans emploi ou étudiant) »...
et cela tombe bien, car la majorité municipale, conduite par Rémi Détang, avait annoncé pour ces mêmes élections : « nous étudierons la faisabilité de l'instauration d'un revenu complémentaire pour les personnes sous le seuil de pauvreté ».
Nous proposons donc que, dès maintenant, les commissions municipales « finances » et « solidarité » de Quetigny travaillent sur ce projet, pour le mettre en place progressivement, et que les premiers bénéficiaires en soient les jeunes de moins de 25 ans qui n'ont rien.Faire le pari de la confiance
Les associations qui œuvrent contre la pauvreté ont fait des propositions au gouvernement, que nous faisons nôtres. Il faut d'abord donner aux gens les moyens de (sur)vivre. Mais il faut aussi établir un lien de confiance avec les personnes concernées, en accordant l'automaticité du revenu minimum, et en transformant les emplois liés au contrôle de ces personnes en emplois d'accompagnement.
C'est donc faire le pari de la confiance, qui fait aussi partie de la dignité des personnes, quelles que soient leurs ressources... de la même manière que la déclaration de revenus de tous repose sur un a priori de confiance.
Un pays pas très riche comme le Nigeria a instauré un revenu minimum en 2017:https://afrique.latribune.fr/economie/conjoncture/2017-02-25/une-premiere-en-afrique-le-nigeria-fixe-un-revenu-minimum-pour-les-pauvres.html
Pour aller plus loin : (en accès libre) interview de la présidente du secours catholique et du délégué général de Emmaüs France :