5G : plusieurs grandes villes font d’autres choix que Quetigny et Dijon

Au Conseil municipal du 22 septembre, les élu·e·s de Réinventons Quetigny a proposé un moratoire sur les installations d’antennes 5G sur le pylône situé avenue du 8 mai 1945. La majorité municipale a refusé catégoriquement d'insérer ce moratoire dans la convention que le Maire a signée avec Cellnex, le propriétaire du pylône, permettant ainsi aux opérateurs d'installer dès maintenant la 5G (voir notre Lettre n° 1 d’octobre, où vous retrouverez les arguments développés alors par nos élus).

Il nous paraît utile, aujourd’hui, de faire le point sur les décisions de différentes municipalités françaises.

Mi-septembre, près de 70 élus de gauche et écologistes ont publié dans le JDD une tribune demandant un moratoire sur le déploiement de la 5G. Parmi les signataires figuraient, outre Éric Piolle, maire de Grenoble, de nombreux nouveaux maires de grandes villes, Michèle Rubirola à Marseille, Grégory Doucet à Lyon, Jeanne Barseghian à Strasbourg, Pierre Hurmic à Bordeaux, , Léonore Moncond'huy à Poitiers, Cédric Van Styvendael à Villeurbanne, Anne Vignot à Besançon
Le 9 octobre, le conseil municipal de Lille a adopté un moratoire sur le déploiement de la 5G tant que l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) n’aurait pas publié son rapport sur le sujet (prévu pour 2021). La maire Martine Aubry affirmait : « il est urgent d’attendre ».

À Dijon, François Rebsamen, loin de suivre cet exemple, a répondu le 16 novembre à Stéphanie Modde, qui proposait au nom du grouppe EELV un moratoire et la création d’un comité de suivi sur la 5G : « La demande d’un moratoire est inopportune pour exprimer une opinion politique », regrettant « qu’une partie des écologistes et de la gauche française soient partisans de la décroissance et confinés dans un pessimisme technologique » (cela ne rappelle-t-il pas certains propos du président Macron sur les "Amish" ?). Le groupe EELV a répondu : « Le maire fait clairement le choix politique des opérateurs au détriment de la transparence et du principe de précaution ».

Ne nous étonnons pas que le maire de Quetigny soit sur une position assez proche : au Conseil municipal du 22 septembre, il s'est empressé en effet de déclarer : « Il n’y a aucun organisme de santé qui a défini la dangerosité des ondes ». Notre demande est raisonnable. Nous regrettons cette fin de non-recevoir.

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