Nous l’avons dit, haut et fort, lors d’une manif massive et combative,
le 5 décembre à Dijon

Le temps était gris et frisquet, mais il en aurait fallu beaucoup plus pour décourager les 2000 manifestant·e·s — selon la police ET les organisateurs — sur une place de la République progressivement remplie à partir de 14 heures.
Comme pour la première mobilisation déjà massive du 24 novembre, c’est la Ligue des Droits de l’Homme qui était à l’initiative, vite rejointe par la quasi-totalité des associations de défense des libertés, des syndicats et partis « de gauche ».
Mais pas que ! Les Gilets jaunes, les chômeu·rs·ses et précaires mobilisé·e·s autour de la CGT, de nombreux jeunes radicaux en deuil de la justice ou « verts » de rage, ont donné à cette manif les couleurs et les tonalités d’une riposte indispensable à l’autoritarisme macronien.
L’humour, l’ironie acide, l’indignation, l’insolence, la colère, se lisaient sur les pancartes individuelles souvent d’ailleurs brandies par des femmes de tous âges.
De la Place de la République à la place Wilson en passant par la place du 30, Darmanin et Macron ont tenu leurs promesses : drone au dessus et Robocops tout autour surveillaient la manif, sans oublier les caméras de Rebsamen le long d’un parcours bien trop bref, interdisant le « vrai » centre ville. Quoi de plus « logique » dès lors que les pétards et feux d’artifice répondent aux lacrymogènes et réciproquement, selon un scénario que le Préfet a appris pas cœur.
Pas de blessés heureusement, mais toujours cette frustration de ne pas avoir pu manifester « normalement » ; ce qui, évidemment, n’empêchera personne de lutter, encore et encore, contre toutes les lois scélérates et les démagogues qui les écrivent.

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