Des choix budgétaires contestables

Au Conseil Municipal du 24 novembre ont été discutées les orientations budgétaires pour 2021. Nos élu·e·s partagent l’analyse de la majorité sur le contexte de crise et de baisse de l’activité économique, et déplorent que les dépenses d’investissement en cours continuent à peser lourdement sur les finances de la ville. La ponction de 2 millions d’€ en 2021 pour le "Cœur de Ville" est loin de mettre fin aux versements effectués par les Quetignois pour ce projet que nous avons combattu ; il est très éloigné de l’urgence climatique...
En revanche, nous approuvons le 1,1 million d’€ consacré au projet "médiathèque", apprécié par les habitants.

Les dépenses liées à la situation sanitaire et sociale nous paraissent gravement sous-évaluées. La déclaration d’état d’urgence climatique et sociale proposée par le Maire, que nous avons approuvée, fait état d’un taux de pauvreté énorme, de 44 %, dans les quartiers les plus populaires de Quetigny. Ces quartiers ont été évincés, pour des raisons d'économie, des zones prioritires de la "politique de la ville" par François Hollande et son gouvernement en 2014. Comment expliquer que les demandes d’aide soient stables à Quetigny alors que les taux de chômage et de pauvreté augmentent partout ? Des personnes récemment frappées par la crise n’osent pas encore entreprendre leurs démarches ; il n'est pas facile de demander de l'aide !
Nous nous insurgeons contre la diminution de 30 000 € du Comité Communal d’Action Sociale.
Nous demandons avec insistance une analyse des besoins sociaux (des jeunes et des familles monoparentales en particulier).
La commune étant peu endettée, nous souhaitons pouvoir donner un coup de pouce financier aux associations d’entraide, fournir une aide minimale aux moins de 25 ans (grands oubliés de la politique nationale et dont l’emploi est crucial). Nous proposons d'étudier dès 2021 la possibilité de mettre en place un revenu minimum garanti, complétant les aides de l’État et du département à hauteur de 890 €, comme le proposent plusieurs associations de solidarité.

Si le département est la collectivité "chef de file" en matière d’action sociale, la clause générale de compétence autorise la commune à jouer un rôle-clé dans le soutien à sa population fragilisée. D’autres villes le font… pourquoi pas Quetigny ?

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