La
pandémie qui nous frappe depuis plus d’un an continue
d’avoir un impact important sur les conditions de vie
de beaucoup de nos concitoyen·ne·s, en premier
lieu de celles et ceux qui ne disposent pas des ressources suffisantes
pour vivre dignement. Les élu·e·s de Réinventons
Quetigny proposeront, au prochain Conseil Municipal du
6 avril, un vœu sur la faisabilité d’un complément
de ressources pour les personnes en dessous du seuil de pauvreté.
Depuis le début de la crise, le nombre de personnes vivant
en dessous du seuil de pauvreté a progressé d'1
million dans notre pays. Les associations de solidarité
telles que le Secours populaire, le Secours catholique, les
Restos du cœur et la Banque alimentaire sont unanimes sur
l’augmentation importante des recours aux aides alimentaires
et autres secours. Les jeunes, y compris les étudiant·e·s,
particulièrement frappé·e·s par
une précarité et une pauvreté qui explosent,
sont de plus en plus nombreu·x·ses à solliciter
une aide alimentaire, tandis qu’une part importante d’entre
eux·elles renonce à se soigner.
Notre ville n’échappe pas à cette crise
sanitaire et à ses conséquences.
Dans les quartiers définis comme prioritaires au titre
de la politique de la ville, plus de 40 % de nos concitoyen·ne·s
vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le rapport du
cabinet COMPAS sur l’analyse des besoins sociaux souligne
l’impact de la crise sur les revenus des ménages
: baisse de revenus et augmentation du nombre de personnes en
difficulté. Si les solutions évoquées dans
ce rapport pour répondre à cette urgence sociale
— telles que les tarifications
adaptées et les nouvelles aides et secours d’urgence
— peuvent se révéler
très utiles, elles seront
insuffisantes au regard de l’importance des besoins.
Si c’est bien au niveau gouvernemental que doivent se
fixer les seuils des minima sociaux et leurs bénéficiaires,
les collectivités locales ont un rôle à
jouer en développant une politique et des réseaux
de solidarité de proximité. Les listes « Quetigny
Demain » et « Réinventons Quetigny »
ont inscrit dans leur programme municipal l’étude
de la possibilité d’un revenu complémentaire
pour les personnes en-dessous du seuil de pauvreté. C’est
dès maintenant, au moment où la crise exige un
surcroît important de solidarité, qu’il faut
examiner concrètement la possibilité et les conditions
de mise en place d’un tel dispositif.
L’aide sociale n’a évidemment pas pour but
de remplacer la véritable solution que constitue l’emploi
pour tous, avec une rémunération permettant une
vie digne et une insertion réelle dans la société.
Mais, faute d’un plein emploi dont on parle depuis plus
de 40 ans, notre ville se doit de rechercher toutes les possibilités
pour que chacun puisse disposer du minimum pour vivre.
Dans un premier temps, les commissions « solidarité
» et « finances » devraient être réunies
pour engager le débat sur un tel projet.
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