Un an de mandat
au Conseil Municipal


L’élection municipale de mars 2020 a donné, au premier tour, la majorité au Parti socialiste et ses alliés PCF et EELV. Majorité que nous avons reconnue sans conteste mais relativisée. Avec une participation de 42,7 % et un vote acquis par seulement 23 % des inscrits, cette majorité ne peut pas crier « cocorico » en permanence et prétendre qu’elle a reçu l’assentiment des Quetignois dans tous les domaines, par exemple l’opération « Cœur de ville ».

C’est évidemment la crise sanitaire qui a été la toile de fond de cette première année de mandat. Nous ne ferons pas grief à la majorité et encore moins aux agents de notre collectivité d’avoir géré la ville au mieux de leurs possibilités. Nous avons depuis le début, sans arrière-pensée, exprimé notre soutien à celles et ceux qui avaient la responsabilité de la gestion de la crise dans notre ville dans ce contexte inédit, ô combien difficile. Nous nous sommes mis à la disposition du Maire pour participer aux actions de solidarité. Nous avons proposé notre aide aux associations de solidarité (Secours Populaire, Secours Catholique, Cousi-Devoirs), notamment en relayant auprès de nos réseaux les appels à soutenir leurs actions.
Au Conseil municipal, nous avons voté toutes les délibérations concernant la gestion de la ville au quotidien, facilitant son fonctionnement, améliorant les services aux Quetignois et leurs associations, ainsi que les propositions concernant les carrières des agents.
Nous avons apprécié la délibération actant l’engagement de la ville au regard de l’urgence climatique et sociale, et nous participerons à tout ce qui peut être mis en place pour y répondre, que ce soit au moyen de l’Agenda 30 ou de la mise en place d’un complément de ressources pour les plus bas ou les sans revenus.

Nous avons fait la part des choses sur le projet « Cœur de ville » :
- Après la destruction de 80 logements sociaux au cours de ces dix dernières années, nous ne pouvions qu’approuver la construction de 40 logements sociaux à proximité du rond-point du 18 juin, en déplorant qu’il soit coincé entre deux rues très passantes et un parking, situation bien moins agréable que celle des immeubles détruits.
- La Médiathèque est un projet que nous approuvons, à ceci près qu’il n’était pas utile de vendre un terrain public à un promoteur privé pour construire un équipement public ni de le couvrir partiellement par un immeuble de logements de 7 étages.
- L’espace intergénérationnel bientôt terminé sur le site de l’ancien Atlas nous semble une bonne réalisation, mais qui, nous le craignons, risque d’être ternie par l’ajout de deux immeubles, juste à côté. Près de 160 logements sur 8 000 m², c’est trop, beaucoup trop !
- La place centrale, quasi achevée, est un gouffre financier alors que cette réalisation est pour le moins décriée par une partie importante des Quetignois·es. Au premier semestre 2019, sur les 550 personnes qui s’étaient exprimées sur des cahiers à l’initiative de la Gauche Alternative, les 2/3 avaient porté un jugement critique sur cette nouvelle place : destruction d’arbres injustifiée, trop bétonnée, caniculaire en été, en contradiction avec les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique.

Nous avons voté contre les budgets 2020 et 2021 pour deux raisons majeures :
- le coût exorbitant induit par l’opération Cœur de ville qui a épuisé les liquidités de la ville et contraint à des budgets de fonctionnement resserrés.
- l’insuffisance des crédits alloués à l’action sociale, et notamment au CCAS dans cette période de crise où un plan social de grande ampleur aurait dû être mis en œuvre pour les personnes les plus vulnérables et les jeunes. A plusieurs reprises nous avons proposé que soit étudiée rapidement la possibilité d’un complément de ressources permettant à tou·te·s les habitant·e·s de disposer d’un revenu au moins égal au seuil de pauvreté.

Sans y être totalement opposés, nous n’avons pas partagé certains projets comme :
- le rachat du fonds documentaire de M. Lassus, urbaniste de Quetigny, pour un montant de 50 000 euros, estimant qu’il aurait dû en faire don à la ville et que cet argent aurait pu avoir une destination plus utile, notamment en direction des jeunes.
- les travaux de reconfiguration de l’espace jeunes des Huches, que nous avons estimé largement en deçà des besoins de la jeunesse de notre ville.

La démocratie reste un combat, y compris au sein du Conseil Municipal.
En début de mandat, nous avons demandé à ce que les élu·e·s de l’opposition puissent représenter la ville dans certaines commissions ou conseils d’Administration d’établissements scolaires. À l’exception de ce qui est imposé par la loi, aucun partage des responsabilités dans les représentations de la ville n’a été accepté.
Nous avons tenté par le biais du règlement intérieur du conseil d’ouvrir quelques portes démocratiques, toutes déjà en place dans d'autres communes de France : davantage de moyens d’expression pour l’opposition, possibilité pour les habitants de participer aux commissions municipales, de déclencher un RIC après demande de 10 % du corps électoral. « La loi, rien que la loi », telle a été la réponse du Maire à toutes ces propositions. La possibilité pour les conseillers d'inscrire quelques lignes d'explication de vote dans le compte rendu a été supprimée après deux séances... La seule avancée est la retransmission en « visio » des séances du Conseil Municipal. Elle figure dans notre charte des élu·e·s diffusée avant les dernières élections municipales. La majorité l’a mise en œuvre, nous nous en réjouissons.


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