Amazon et son monde

Souvent au centre des polémiques depuis le début de la crise Covid, la multinationale s’est distinguée tout d’abord par son manque de précautions sanitaires envers son personnel. Le coronavirus s’est avéré une affaire plus que profitable aux dépens des petits commerces alors confinés ou fermés. Il n’y a pas que le cours de la bourse, mais les profits qui ont flambé, pour ce champion de l’évasion fiscale.
Créateur d’emplois mais accusé avec raison d’en détruire finalement beaucoup plus dans le commerce de proximité.
Promesses de créations de poste non tenues : 1800 emplois promis à Senlis pour 340 réels.

Surtout que la firme mise tous ses espoirs dans la robotisation totale de ses entrepôts.
Le slogan : Amazon « Make History » (faire l’histoire, à sa façon...) ; l’entrepôt logistique est de plus en plus robotisé : tapis convoyeurs, scans, lignes de palettisation... « Créez une symphonie de productivité » : humains et robots travaillent ensemble.
Un but : déplacer de 4 mètres une tonne en une seconde, etc.
Amazon a effectivement investi dans un centre d’innovation robotique au Massachusetts pour tout transformer dans les 10 ans qui viennent. Les travailleurs ne sont déjà plus que les associés des machines. Amazon ne pourra bientôt plus communiquer sur les créations d’emplois.

Soutenu par les pouvoirs publics, la firme a une stratégie très offensive de développement d’entrepôts en France. Études d’impact complaisantes, étude environnementale bâclée pour une artificialisation des sols agricoles, société prête-nom, chantage à l’’emploi, tout est bon pour forcer la main des décideurs. Par exemple, pour son implantation près de Chalon-sur-Saône, le Conseil Régional de Bourgogne et le Département de Saône-et-Loire avaient attribué une aide d'1,125 million d'euros pour les 250 C.D.I. que le site marchand prévoyait de créer, soit 4 500 euros par emploi, que l'État devait encore abonder de 1 000 à 2 000 euros.

Il est plus que temps de se libérer de l’emprise néfaste de cette multinationale ; de retrouver le chemin des petits commerces, la librairie de quartier, un façon de consommer autrement ; et finalement de protéger l’emploi de proximité et les productions plus locales, plus écologiques et équitables... au lieu d’acheter le plus souvent chinois.

Se passer d'Amazon, c'est possible !
https://vivresansamazon.org/
Ce "site internet flash" (durée 1 mois) recense d'autres modes de consommation en ligne. Il organise un débat en ligne le 26 janvier.

Pour en savoir plus :

https://www.stop-amazon.fr/

https://reporterre.net/Amazon-le-grand-profiteur-du-Covid

https://reporterre.net/Le-reve-d-Amazon-des-robots-pour-se-passer-des-travailleurs

https://reporterre.net/Robots-scans-et-novlangue-j-ai-travaille-un-mois-dans-un-entrepot-Amazon

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