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Gare aux prunes !
Loin de nous l'idée de nous en prendre au zélé et sournois agent Longtarin, comme le faisait Gaston Lagaffe dans les années 70 ! La police municipale a droit à toute notre estime, et nous l'aimons tellement que nous préférons la voir sur les trottoirs de Quetigny plutôt que dans un antre secret, devant une forêt d'écrans reliés aux caméras qui nous scrutent du haut de leurs poteaux...Mais nous constatons que la municipalité insiste tout particulièrement depuis quelques semaines sur l'une de ses missions : le contrôle de la durée de stationnement sur la place centrale, et subséquemment (comme aurait dit Longtarin) la verbalisation des contrevenants.
Le Bien Public nous l'affirmait le 12 novembre dernier : "Si, le temps de travaux, une tolérance relative était de rigueur face aux dépassements du temps de stationnement dans la zone bleue des parkings qui desservent la place Centrale à Quetigny, c’en est bien fini depuis le 1er novembre".
Le Conseil municipal du 23 novembre le confirme (à 54:56) : « Notre souci constant du respect de la tranquillité publique se concrétisera en 2022 par le développement des actions de prévention, en partenariat avec les membres du CLSPD, par le poste d’ASVP conforté une nouvelle année et la poursuite du programme de vidéo-protection ».
Qu'est-ce qu'un ASVP ? un "Agent de Surveillance de la Voie Publique pouvant exercer des missions très limitées de police sur la voie publique" et "ayant compétence (s'il est assermenté) pour constater par procès-verbal toutes les infractions aux règles relatives à l’arrêt et au stationnement des véhicules".Prévention, certes, mais aussi sanctions : tout manquement à la règle d'apposition du "disque bleu de stationnement européen" ou tout dépassement de la durée autorisée est passible d’une verbalisation d’un montant de 35 € (article R.417-3 du code de la route).
Nous vous conseillons de ne pas oublier d'exposer votre disque, bien sûr : aucune raison d'immobiliser égoïstement une place pendant des heures, de se garer en "stationnement gênant", ou – pire – d'occuper sans motif une place pour personne à mobilité réduite !
Mais nous nous interrogeons sur le brusque "réveil" de la municipalité à propos de cette question de stationnement : dès janvier 2018, la mairie avait fait apposer des flyers sur le pare-brise des automobilistes garés place Centrale pour sensibiliser les usagers au respect de la loi... et semblait l'avoir oublié depuis (c'était avant les Municipales).
Depuis, un fait nouveau est intervenu : les immeubles du "Cœur de ville" sortant de terre, on s'aperçoit qu'il n'y a pas assez de places pour les voitures des clients des boutiques de la place, des habitants des immeubles, et de leurs visiteurs. Cela a une cause : l'obsession de la densification, et une conséquence : la saturation... La "lutte pour la vie" commence entre Casino et le rond-point du 18 juin. Gare aux prunes !