Gaz et électricité :
rien ne va plus !
Mais nous ne sommes pas au casino...Les prix du gaz et de l'électricité flambent (12,6 % pour le gaz au 1er octobre, 57 % pour les tarifs réglementés depuis le 1er janvier, l'essence à près de 2 euros le litre) en France et dans le monde entier, et embrasent l'ensemble des économies, faisant resurgir des niveaux d'inflation inconnus depuis 20 ans. Des usines s'arrêtent, des familles s'inquiètent, les gouvernements ont une peur bleue d'explosions sociales genre "gilets jaunes" tant ces hausses sont sensibles.
Que se passe-t-il donc ?
Il se passe d’abord que le marché, qui devait tout réguler... ne régule pas comme prévu ! La loi de l’offre et de la demande joue à plein. Dès qu’un secteur est en tension, comme le gaz actuellement, il entraîne mécaniquement tous les autres à la hausse.
Ensuite, il y a le changement climatique. Les pays se sont engagés à réduire les gaz à effet de serre. Or les “droits à polluer” sont de plus en plus chers : le prix de la tonne de carbone a plus que doublé depuis le début de l’année.
Enfin la “géopolitique” qui fait des énergies fossiles – telles que le gaz russe ou le charbon australien – des instruments politiques auprès des pays acheteurs.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement français a opté pour un « bouclier tarifaire » (blocage des tarifs réglementés) jusqu’en avril 2022 en espérant que tout rentre au plus tôt dans l’ordre libéral de la concurrence libre et non faussée. Nul ne s’en plaindra, bien sûr. Mais à moyen et long terme, seule une diminution drastique de la consommation constitue une véritable mesure écologique.
Il ne s’agit pas de revenir à la lampe à pétrole ou de rationner le chauffage des foyers mais de repenser, de rationaliser, d’éviter gaspillage et gabegie. Car l’énergie la plus verte, c’est celle qu’on ne consomme pas.
Un article de Mediapart sur le marché gazier
Gaz, électricité : jusqu’où les prix de l’énergie peuvent-ils grimper ? – Libération (liberation.fr)
"L'énergie de décroître" : article de Politis