Quel est le coût
de l'opération
"Cœur de ville" ?
L’opération « Cœur de ville » de Quetigny entre dans sa phase finale avec la construction de logements et le début des travaux de la médiathèque. Combien a coûté et coûtera cet aménagement ? Le rapport que la SPLAAD (Société publique locale d’aménagement de l’agglomération dijonnaise) doit remettre chaque année à la ville nous permet de connaître les grandes lignes de ces dépenses.
Lire ici le rapportÀ plusieurs reprises, la Gauche Alternative puis Réinventons Quetigny ont tenu à informer les habitants de notre commune sur les coûts de l’une des plus grandes opérations d’urbanisme dans notre ville. Nous regrettons le silence de la majorité municipale sur le coût de ce projet. A aucun moment, que ce soit au début ou au cours des différentes phases des travaux, nos concitoyens n’ont pu disposer de ces informations : aucun article dans la revue municipale, aucune réunion publique d’information….
En substance, que nous dit ce rapport de la SPLAAD au 31 décembre 2020 ?
• Le coût global de l’opération devrait atteindre environ 19 millions d’euros en fin de réalisation, dont :
- 2,2 M€ pour l’achat des terrains![]()
- 1,7 M€ pour l’aménagement des sols (terrassements)
- 11,35 M€ pour les travaux de voirie, de réseaux, revêtement des sols, mobilier urbain et espaces verts
- 1 M€ pour les honoraires techniques
- 1,33 M€ pour la rémunération de la SPLAAD
Ce coût global ne comprend pas la Médiathèque dont le coût est estimé à 5,5 M€, dont 2,5 M€ de subventions publiques attendues.Pour financer ces dépenses :
- 7,7 M€ provenant de la revente des terrains![]()
- 11 M€ provenant des finances de la commune, participation étalée au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Pour couvrir ces dépenses, la ville aura épuisé ses économies de plusieurs années, ce qui a limité d’autant ses dépenses de fonctionnement et l'a conduite à emprunter 2,5 M€ en 2021...• Au 31/12/20, date de clôture du rapport, les dépenses atteignaient 12,9 M€, dont entre autres :
- 4,2 M€ pour les travaux de terrassement, voirie et réseaux divers
- 2,6 M€ pour les revêtements des sols (Place Centrale)
- 1,31 M€ pour les espaces verts et le mobilier urbain
- 562 000 euros pour la construction de la brasserie, propriété de la ville qui la loue au gérant de « Quetign’eat »
- 782 000 euros pour le déménagement de la Poste, avec un service de bien moindre qualité pour les usagers et des conditions
de travail dégradées pour les facteurs désormais basés en bas de la rue de Mirande à Dijon !!!Nous ne sommes évidemment pas opposés aux investissements nécessaires à l’aménagement et à l’évolution de notre ville, et pas davantage à la contraction d’emprunts pour le faire. Nous ne refusons pas la construction de logements, à condition que soient posées les questions : combien ? pour qui ? où ? comment ?
Nous ne partageons pas l’essentiel de ce projet « Cœur de ville », parce que les finances de la commune auraient pu être utilisées à des projets plus en conformité avec les besoins de nos concitoyens et leurs aspirations.Ce projet dont la majorité ne cesse de s’enorgueillir est pourtant loin d’avoir fait l’unanimité :
- l’enquête menée en 2012 auprès des Quetignois montrait clairement que ceux-ci étaient majoritairement opposés à la densification urbaine autour du tram,
- les ateliers « participatifs » constitués en 2013 et 2014 pour faire des propositions sur l’aménagement du centre-ville ont été mis devant le fait accompli, sans avoir leur mot à dire ni sur le nombre de logements (environ 400) ni sur leur emplacement. Pourtant de nombreuses autres propositions avaient été émises par les participants.
- au printemps 2019, à l’initiative de la Gauche Alternative, plus de 550 Quetignois se sont exprimés par écrit sur la nouvelle place centrale. Les 2/3 d’entre eux ont exprimé clairement leurs critiques sur cette place bétonnée, à l’inverse de ce qu’il fallait faire pour éviter les îlots de chaleur et donner à notre centre-ville les moyens de mieux supporter les effets du changement climatique.
Cette différence entre l’achat et la revente des terrains s’explique par le fait que les terrains lotis et voués à la construction d’immeubles se vendent plus cher que des terrains nus.