Le "passe" sanitaire



Depuis début août, le passe sanitaire est exigé en intérieur comme en extérieur dans les bars, restaurants, activités de loisirs et de culture, salons professionnels, établissements de santé, sociaux et médico-sociaux (sauf urgence). Il s'applique à tous, y compris aux mineurs à partir de 12 ans, il est obligatoire pour les personnes travaillant au contact du public, sauf... les policiers !

Sa mise en place, de par la contrainte d’être vacciné qu’il impose de fait, marque la vie sociale et professionnelle de tous. Décidée de façon autoritaire, en dehors de tout débat démocratique par un seul homme qui a un parlement à sa botte, cette obligation de fait marque une fois de plus le mépris de ce pouvoir pour la démocratie.

Ce "passe" est une étape de plus vers une surveillance généralisée ; la CNIL elle-même « alerte sur le risque d'accoutumance et de banalisation de tels dispositifs attentatoires à la vie privée et de glissement, à l'avenir, et potentiellement pour d'autres considérations, vers une société où de tels contrôles deviendraient la norme et non l'exception ». Associé à la vidéosurveillance qui a beaucoup progressé avec la reconnaissance faciale, à l’analyse automatique des données, aux lois liberticides (loi "sécurité" et loi "contre le séparatisme"), il est un pas de plus vers la restriction des libertés publiques et individuell
es. La défenseure des droits a mis en évidence en juillet dix "points d'alerte" à ce sujet.

Il est discriminatoire : il met en cause la liberté de circulation et d’anonymat, en particulier par les restrictions d’accès à certains transports publics, mais paradoxalement pas à tous. Il établit le contrôle d’une partie de la population par une autre.

Il est antisocial : il menace l’emploi, certains employeurs pouvant exiger le passe. La vaccination obligatoire pour certaines professions contrevient au principe de non-discrimination dans le recrutement et dans l'exercice du contrat de travail.

Il porte atteinte aux droits de l’enfant : les moins de 12 ans sans passe seront empêchés d’accès à certaines activités de loisirs et de culture, accès qui fait partie des droits fondamentaux de l’enfant.

Il pourrait, éventuellement, être accepté de façon temporaire s’il existait la certitude de son efficacité. Or celle-ci reste à démontrer : il n’existe aucune certitude sur la valeur d’un test PCR au bout de 72 heures, sur le degré d’une éventuelle contagiosité des personnes vaccinées, de l’efficacité des vaccins sur de nouveaux variants… la preuve étant qu’il faut conserver les gestes barrières même pour les personnes vaccinées.

Nous considérons que la vaccination est une étape nécessaire dans la lutte contre la pandémie, que les brevets devraient être levés pour permettre aux pays pauvres d'accéder à la vaccination (et en conséquence de la rendre plus efficace dans nos pays). Mais nous refusons la vaccination obligatoire et la surveillance généralisée qui, de fait, en découle.


https://www.laquadrature.net/2021/08/19/passe-sanitaire-quelle-surveillance-redouter/

https://adherez.attac.org/civicrm/mailing/view?id=f2f8dee52c99014b&reset=1

https://blogs.mediapart.fr/laurent-thines/blog/030821/vaccin-covid-19-et-pass-sanitaire-le-bon-la-brute-et-le-truand (accès libre)

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043915894

https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/communique-de-presse/2021/07/extension-du-passe-sanitaire-les-10-points-dalerte-de-la-defenseure-des

 

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